Eviter le comparateur d'énergie www.energie-mediateur.fr
- Par stéphane guénégou
- Le 10/11/2009
- Dans divers
Le Magasine "Que Choisir" dénonce aujourd'hui ce comparateur d'énergie (les tarifs des offres de gaz et d'électricité): cet outil devait à la base être très pratique pour s'y retrouver dans les offres très variées des opérateurs d'énergie. Elaboré par le médiateur national de l'énergie et la Commission de régulation de l'énergie, il s'agit en fait d'une « machine à faire quitter les tarifs réglementés » et non un service impartial et indépendant.
via quechoisir
« Que Choisir » avait prévenu ses lecteurs du piège qui les attendait et avait vu juste : le comparateur d'offres d'énergie élaboré par le médiateur national de l'énergie et la Commission de régulation de l'énergie est bel et bien « la machine à faire quitter les tarifs réglementés » que l'UFC-Que Choisir dénonçait. Le médiateur national de l'énergie a eu beau parler d'une information impartiale et indépendante en présentant ce nouvel outil à la presse, on est plus près de la propagande. Ce sont en effet les fournisseurs eux-mêmes qui entrent les données et leurs arguments marketing ! Le résultat est édifiant, une offre du tableau comparatif annonce par exemple « -10 % sur les tarifs réglementés ». C'est faux, ces -10 % concernent le prix du kWh, pas celui de l'abonnement.
Et les offres vertes sont bien le leurre annoncé par « Que Choisir ». Le comparateur mentionne selon les fournisseurs « 100 % d'électricité verte », « 100 % d'énergies renouvelables certifiées », ce qui paraît formidable. En réalité, ces offres portent sur une électricité renouvelable produite depuis des lustres et acheminée jusqu'à nos compteurs depuis longtemps. La transformer en offre commerciale environnementale est très simple, le fournisseur achète des certificats verts à un coût dérisoire et l'affaire est jouée ! La seule véritable offre d'électricité renouvelable qui peut être qualifiée de verte sans abuser le client, c'est celle d'Enercoop, mais la coopérative a refusé de participer au comparateur car il ne faisait pas la différence et on la comprend.
Quant au piège des tarifs réglementés, il est total. Le comparateur incite de fait à quitter les tarifs réglementés sans signaler de façon immédiate et compréhensible par les non-initiés que ce choix-là, compte tenu de la réglementation actuelle, sera irrévocable s'il est fait à partir du 31 décembre. Un comparateur impartial l'aurait affiché très clairement.