L'essentiel de l'émission CAPITAL du 28 Février 2010

Voici un résumé réalisé par le site Cercle des Millionnaire.com de ce qu'il fallait Vraiment retenir de l'émission Capital diffusée le dimanche 28 février 2010 sur M6 : Quand le corps devient une industrie.

Au sommaire :
- Un bébé à tout prix

- Grippe A : Révélations

- Quand l’ADN  rapporte gros

- Les cobayes humains

Capital

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Ø       Comment faire pour avoir un bébé quand une femme est stérile ? Il suffit de prendre l’ovocyte d’une donneuse - la cellule sexuelle reproductrice de la femme, d’y introduire un spermatozoïde et cela donne naissance à un embryon, qui une fois, transféré dans l’utérus de la femme receveuse, deviendra un fœtus puis un bébé.

En France, 1 couple sur 7 à des problèmes de fertilité. Officiellement, plus de 1300 couples sont en attente qu’une donneuse d’ovocytes leurs permettant d’espérer avoir le bébé dont ils rêvent : mais l’attente peut aller de 1 an et demi à 7 ans… la faute au nombre de donneuses en France : seulement 250 !

Alors la seule solution pour ces femmes Françaises, et souvent sur les conseils de professeurs réputés, est alors de se rendre à l’étranger pour y recevoir cet ovocyte et ils sont prêts à dépenser de 4 000 à 10 000 € pour cela. Parmi ces pays, on compte la Grèce, Chypre, et plus récemment l’Ukraine mais c’est Barcelone en Espagne  qui attire le plus de personnes. Là-bas, 7.000 donneuses par an, rémunérées 900 € pour cet acte, permettent à de nombreuses cliniques Ibériques de prospérer. Une société comme EUGIN (  http://www.eugin.net/fr/  ) pratique ainsi 800 transferts d’embryons par an au prix de 6 490 €. D’autres sociétés viennent même démarcher directement en France dans les associations de Femmes Stériles et proposent des prix négociés 4 600 €.

Bon à savoir pour les Françaises tentées par l’aventure : comme l’Espagne fait partie de la Communauté Européenne, elles peuvent prétendre à un remboursement des frais de transport et de soins à hauteur de 2 500 € environ. Il suffit pour cela de remplir un dossier et d’écrire une lettre de motivation comme quoi la prestation n’est pas réalisable en France. La Caisse Primaire d’Assurance Maladie distribuerait ainsi 1 Million d’euros par an.

  

Ø La grippe A s’est transformé en un fiasco financier car la facture est en effet très salée pour le contribuable : à savoir de 1,3 à 1,6 Milliards d’euros que l’on peut décomposer ainsi :

Les vaccins= 334 M€ après résiliation de 50 millions de vaccins…

La campagne de vaccination= 35 M€

Les médicaments antiviraux= 218 M€

Tous les frais supportés par la Sécurité Sociale= entre 376 et 752 M€

Les salaires des personnes qui ont pratiquées les piqures= 250 M€

Les bons de convocations= 53 M€

Les campagnes de communication= 6,8 M€

L’organisation des centres de vaccination= 100 M€

Soit une facture TOTALE estimée par la commission des finances 1 372 à 1 648 Millions d’euros.

Prêt de 94 Millions de vaccins ont été commandés par l’état et à des coûts non négociés auprès des principaux laboratoires mondiaux. Jugez plutôt : SINOVAC, le labo chinois qui à été le 1er à sortir le vaccin contre la grippe H1N1 à livré au gouvernement Chinois 21 Millions de doses, à un prix négocié de 3$ la dose au lieu de 4$ habituellement. La France, elle, a acheté les siens de 6,25€ chez SANOFI, à 10€ la dose au labo américain BAXTER … en passant par 7€ chez GSK et 9,34 € chez NOVARTIS.

En sachant que la production d’un vaccin coûte selon les spécialistes 1$ soit 0,74 euro …on comprend alors que les laboratoires aient pu se frotter les mains, ça leur a rapporté 24 Md$ !

D’ailleurs en comparaison, la France paye un vaccin pour la grippe saisonnière 4,10€ en moyenne. Et le comble, c’est que l’état devra leur payer des indemnités pour ruptures de contrats sur les doses commandées mais annulées suite au très faible pourcentage de vaccination : seuls 6 Millions de Français se sont fait vaccinés.

 

Ø Les tests ADN : 1 enfant sur 30 ne serait pas le fils ou la fille dont on croit être le père biologique. De plus en plus de Français souhaitent lever le doute sur leur réelle paternité en pratiquant un test ADN ou, pour les femmes, lever le doute sur l’identité du père. Cette pratique s’est démocratisée par le biais d’internet et des multiples sociétés qui se sent lancées sur ce créneau. Parmi elles, le leader  DNA Solutions, basée à Panama City au Panama, pratique 200 analyses par jour (2400 par an) avec 40 salariés aux salaires très avantageux (environ 600 € par mois pour un laborantin). Grâce à ces bas salaires, leurs tests sont parmi les moins chers du marché : 169 €, sur lesquels ils font une marge de 50 €, quand la concurrence, est à 300 voir 600 € le test.

Mais ce 1er prix est pour le kit normal avec prélèvement de salive chez les 2 parties concernées. Pour les autres kits dits « discrets » car se basant sur les ongles, du sang, un cheveu ou de la cire d’oreille, la facture passe à 258 € … mais cette formule représente 1/3 des commandes. Dans cette société, 20% des clients sont Français, pour la simple raison qu’en France, à moins d’entamer de longues procédures judiciaires, ces tests sont tout simplement interdits.

Devant ce juteux marché, de nouveaux protagonistes n’hésitent pas, comme cette société du Nouveau Mexique, à vous promettre de déterminer votre prédisposition à certaines maladies graves comme Alzheimer, les problèmes cardiaques ou encore des cancers de la peau. Mais attention, ces sociétés conservent vos échantillons ADN sans limite et pourraient très bien être utilisé par des assurances ou des employeurs peu scrupuleux dans un avenir proche. En attendant, ces tests que les scientifiques Français qualifient de fantasques, scientifiquement pas crédibles et s’apparentant à un horoscope n’empêche pas cette entreprise de réaliser un chiffre d’affaire d’ 1 Million d’euros en seulement 6 mois d’exercice pour des tests facturés 400 $ soit 295 €.

 

Ø Essais cliniques pour tests de nouveaux médicaments :

Les essais cliniques des nouveaux médicaments sont pratiqués sur des sujets sains afin de vérifier qu’ils ne soient pas nocifs et ne comportent pas d’effets secondaires. Pour cela des hommes et des femmes sont recrutés et rémunérés en fonction de la durée des tests et du nombre d’analyses à effectuer. Ces rémunérations vont de 1500 à 3500 € en moyenne.

Ces tests représentent 2/3 du budget des labos dans la création d’un nouveau médicament. Toute personne en bonne santé, ne consommant pas de médicaments et quel que soit son âge peut postuler : les rémunérations sont par exemple pour le test d’un anticoagulant de 150 à 200 €/j pendant 10 ou 20 jours soit 1500 à 4000€ de dédommagement possible… cela peu monté à 3400€ pour 10 jours de test pour certaines personnes très recherchées en ce moment, les séniors, pour tester les médicaments traitant Alzheimer par exemple.

En France, un fichier national permet de contrôler qu’une  personne ne fasse pas de tests trop rapprochés faussant les résultats. Mais une chose inquiétante apparaît,  la délocalisation de ces tests dans des pays pauvres, où il n’y a pas cette rigueur et où des personnes n’hésitent pas à en faire une profession, une simple copie d’un diplôme sans photo suffisant à prouver son identité. Dans un pays comme l’Inde, où sur plus d’1 Milliard d’habitants, 35 % de la population vit avec moins de 2$/jour, ces tests rémunérés de 100€ à 500€  représentent une fortune par rapport au salaire moyen qui est de 4€/jour… plus d’un an de salaire… actuellement, plus de 15% des tests cliniques mondiaux seraient déjà réalisés en Inde.

 

Capital du 28/02/2010

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